Eugène Onéguine est un esthète, qui aime le luxe et la fête. Tatiana, jeune fille noble de la campagne, belle et sombre, tombe amoureuse de lui, dans une forme de pureté et d’intransigeance douloureuse. Il l’éconduit avec une certaine indolence. Par désœuvrement, il séduit lors d’un bal la fiancée de son meilleur ami, Lenski. Ce dernier, fou de douleur, le provoque en duel. Eugène le tue, malgré lui. Le sang du jeune homme teinte la neige de rouge…
Grâce à un dispositif sonore sous casque des plus ingénieux et un quintet vibrant de jeunes comédiens, l’âme slave du héros romantique hante le plateau et convie à une belle rêverie mélancolique.
À travers des octosyllabes, simples, purs et lyriques, on écoute avec délectation les errances de ce héros impatient de vivre et pressé de sentir
. S’y mêle une bande sonore et musicale, composée par Sébastien Trouvé, à partir d’extraits de l’opéra éponyme de Piotr Tchaïkovski.
Jean Bellorini, directeur du Théâtre National Populaire, s’empare avec une délicatesse infinie d’Eugène Onéguine, l’œuvre phare d’Alexandre Pouchkine. Un petit bijou théâtral au cœur de la poésie russe.
Une mise en scène sonore qui vous emporte loin, portée par des acteurs dont le jeu épuré donne à entendre merveilleusement ce texte, dans une adresse merveilleuse au spectateur qui renvoie à l’adresse au lecteur de Pouchkine.
– L’Humanité