Il s’agit de l’auteur russe vivant le plus joué sur les scènes francophones. L’écriture lucide et directe d’Ivan Viripaev illumine cette pièce chorale sur les déséquilibres de notre époque.
Ils sont quatorze et ne tiennent plus debout. Mais alors, comment faire face au monde si nous n’avons plus cet ancrage nécessaire ? C’est la question que pose Ivan Viripaev dans Ivres (Pjanye), texte qui laisse échapper les cris de l’âme et du cœur de personnages pris de vertige.
Tous tentent pourtant de tenir debout, de retrouver leur verticalité dans une société qui leur demande de courber l’échine. Comme son nom l’indique, Ivres parle d’ivresse. Ou plutôt parle, à travers l’ivresse, de tout autre chose : du réveil. Succession de tableaux faisant se croiser, au long d’une nuit, des couples, des amis, des inconnus qui s’affrontent, se retrouvent et se trouvent, le spectacle visuel et sonore conçu par la jeune metteuse en scène Ambre Kahan agit comme un remède. Il fait tomber les masques et les filtres. Les vérités nous percutent alors en plein cœur.