Benoît Lambert, nouveau directeur de La Comédie de Saint-Étienne, entretient avec Molière un fidèle compagnonnage. Depuis Les Fourberies de Scapin qui fut l’un de ses premiers spectacles, en passant par Tartuffe et Le Misanthrope, le metteur en scène réaffirme avec cette pièce son amour indéfectible pour cet immense auteur dont on a célébré récemment le 400e anniversaire.
Dans cette comédie grinçante orchestrée par une mécanique implacable, pas un seul personnage n’échappe à la tyrannie d’Harpagon et à son avarice. Et ce, jusqu’au décor, sorte d’entrepôt laissé à l’abandon par son propriétaire qui place la brillante équipe de comédien·ne·s au centre de l’acte théâtral. La mise en scène de Benoît Lambert rend compte de l’outrance comique et de la brutalité de la pièce et fait entendre toute la richesse et la beauté de la langue de Molière où les quiproquos, les catastrophes et les exubérances de la comédie s’enchaînent pour notre plus grand plaisir.
Le Monde
La finesse de lecture de la pièce, l'équilibre entre drame et comédie, le raffinement du décor et des costumes et le jeu vivant et plein de fraîcheur se conjuguent ici pour le plus grand bonheur du public.