Bérénice, reine de Palestine, et Titus, empereur de Rome, s’aiment. Mais l’accession au trône de ce dernier change le cours des événements et Titus revient sur ses promesses de mariage. Incapable d’affronter Bérénice, il demande à son ami Antiochus, roi de Commagène et héros de Rome, de lui annoncer la séparation à venir.

Tragédie de la séparation amoureuse, du déchirement, Bérénice est un long poème des amours perdues que la metteuse en scène Isabelle Lafon a choisi d’adapter dans son plus simple appareil. Dans un dispositif scénique épuré, les comédiens assis autour d’une table sont tout à la fois : ils jouent, ils répètent, ils entendent, ils regardent et surtout, ils écoutent. Sans décor, ni artifice, trois femmes et un homme redonnent vie à cette intrigue antique en incarnant avec force chaque mot, chaque souffle de cette belle langue en alexandrins.

Une version vibrante et lumineuse, portée par la vivacité virtuose des comédiens, prêts à chaque instant à plonger dans la confidence de Racine.